
Il est toujours difficile de se présenter en quelques mots. Se résumer, c’est possible ?
Il faudrait que je vous présente le meilleur de moi-même mais cela risque de ne pas être authentique. Comme tout le monde, j’ai mes petites failles et ce ne serait pas honnête de les cacher car, dans mes chroniques, vous ressentirez tout cela. Je souhaite qu’elles me ressemblent. Parfois, j’aurais envie de vous partager quelques pensées autour de la littérature, la manière dont on lit, la musique qui accompagne nos lectures, les positions insolites sur canapé dans lesquelles nous lisons et j’aurai besoin d’être moi pour le faire.
Je suis aussi timide qu’audacieuse, aussi sage que téméraire, aussi bosseuse que contemplative. Je suis hyperactive mais j’aime prendre mon temps. Je suis le genre de personne capable de réfléchir au sens de la vie, au temps qui passe et à essayer de trouver des réponses aux questions existentielles en plein milieu de la nuit, à côté d’un conjoint pragmatique qui, entre deux ronflements, marmonne « arrête, on n’avance pas en reculant ». Oui, oui ! Là, à l’instant où je vous écris, je me dis que les titres sur la photo sont à l’envers et je me demande si je ne ferais pas mieux de la refaire. Mais peut-être que non. Ou bien si, évidemment. Bref.
Vous voyez le topo ? C’est un sacré bordel dans ma tête. Mais un joyeux et joli bordel que j’ai appris à apprivoiser. Tout ça me définit.
Si je devais me présenter de manière traditionnelle, je vous dirais que je suis maman de deux enfants. D’une grande fille de 12 ans, drôle, hypersensible, généreuse, parfaite. Et d’un petit garçon de 3 ans, drôle, hypersensible, généreux, parfait. Je pense que je leur ai transmis le goût de la lecture, de l’évasion, du rêve, de l’imagination. Je suis loin d’être la maman parfaite mais sur ce point précis, j’ai réussi et j’en suis fière. Ça va tant leur apporter dans la vie. Ils sauront comprendre ce monde avec sensibilité et le rendre meilleur. En tous cas, je l’espère. J’aime passer des soirées à lire à voix haute des romans avec mon ado préférée et lire 34342 fois le même album avec toujours la même ferveur, à mon petit garçon préféré.
Je suis aussi professeure-documentaliste. C’est important le statut, la reconnaissance mais j’ai appris à faire sans. Je suis persuadée qu’il ne faut pas se contenter de ce « j’ai appris à faire sans » alors j’espère qu’avec ce blog de lecture et de pérégrinations culturelles diverses, j’arriverai à vous montrer un métier qui est riche et qui mérite d’être davantage connu car il est essentiel. Bon, pour les élèves je serai sans doute à jamais « la dame du CDI » mais ils savent que l’appellation n’est pas si importante, ils ont compris que j’étais là pour les accompagner, leur ouvrir l’esprit, leur donner confiance (et parfois leur interdire des choses en leur faisant mes yeux de Maléfique car je suis au bout de ma vie, en PLS, au stade avancé du j’en-peux-plus-je-vais-pêter-un-cable). Bref, ils savent que je suis professeure-documentaliste derrière la dame du CDI. Peut-être pas vous ? La lecture, ça fait partie du métier et c’est ce qui m’a poussée à l’exercer. Or, il est bien plus que ça, ce métier. J’ai choisi, après avoir été libraire jeunesse, de reprendre mes études et de passer mon CAPES pour être prof-doc. J’ai découvert tellement de facettes de ce métier, très loin de ce que j’avais imaginé au départ. C’est comme lorsqu’on devient maman. Avant on avait plein d’idées préconçues sur l’éducation – pas de tétine, pas de télé – et finalement on accepte quelques minutes du combo Pat Patrouille/tut-tut, tant qu’on peut souffler un peu, mais c’est un autre sujet ! Vous l’aurez compris, avant de passer le concours, j’avais une idée du métier et c’est un tout autre que j’exerce. Mille fois plus fatiguant mais mille fois mieux que ce que j’avais imaginé. Un truc bien bordélique, à mon image, quoi. Je ne l’ai pas choisi par hasard, ou alors il m’a choisi ? On en revient aux questions existentielles… N’empêche, la lecture en fait partie. Et c’est toujours avec émotion que j’observe les élèves lire, emprunter, me parler de leurs découvertes. Ou râler parce qu’ils n’ont pas aimé. Au moins, ils essayent et ça, c’est une petite victoire. Et puis, on a le droit de ne pas aimer un livre. C’est important de leur dire.
J’ai aussi un conjoint. Même si on sait qu’un conjoint ne nous détermine pas en tant que personne, on ne peut nier à quel point il est important. Pour le soutien, l’accompagnement sans faille, les fous rires, les engueulades qui font avancer. Et pour le merveilleux papa et beau-papa qu’il est. Nous deux, nous sommes la preuve vivante que deux opposés peuvent se compléter. Le prof de maths et la prof-doc. Je ne sais pas calculer 2345 + 65 et il a dû lire 3 livres depuis notre rencontre mais ça matche. Sacrément. Je suis aussi ce genre de personne qui a été divorcée à l’âge de 30 ans avec une petite fille de 6 ans qu’il a fallu rassurer. Et ce genre de fille qui est amie avec son ex, qui est devenu le parrain de mon fils et qui a fait de mon conjoint le parrain de son fils. Vous suivez ? Peut-être pas mais vous avez compris que même ma vie de famille et ma vie amicale est à l’image de ce joyeux bazar que j’affectionne et qui, décidemment me colle à la peau.
Ma sœur. Ma mère. Ma grand-mère. Les femmes de ma familles sont ou étaient mes piliers. C’est peut-être pour cela que j’attache autant d’importance à la sororité. A la transmission familiale entre femmes. Je lis pas mal de livres qui traitent du sujet, de près ou de loin. Je ne peux pas y échapper et cela me convient très bien.
J’ai des amis formidables, aussi. Depuis longtemps, depuis moins longtemps. Ça, on s’en fiche. Souvent, je partage mes lectures avec eux. Il ne sera pas rare que vous lisiez ici des chroniques de livres qui me seront conseillés par mes amis. J’aimerais que tout le monde connaisse ça. Une amie qui vous met une BD dans la main, qui vous dit « tu vas pleurer » et rien d’autre. Parce qu’il n’y a pas besoin de dire plus. Puis, vous ouvrez cette BD, vous en commencez la lecture et à la page 2, vous pleurez. Pour des tas de raisons et parce que votre amie vous connaît par cœur. Voilà, la lecture et les amis, ça va très bien ensemble.
Vous avez compris plus haut que je suis un petit être (1m59, 1m60 pour le moral) qui est fait de contradictions et autres joyeusetés. Il paraît aussi que je ne fais pas mes 37 ans et ça crée des situations bien cocasses qui pourraient presque faire l’objet d’un roman. Si je devais me qualifier en tant que lectrice, je dirais que je suis curieuse et passionnée. J’aime lire. Et j’ai un amour infini et indéfectible pour la littérature de jeunesse. Je crois que j’ai toujours lu. Mais que c’est ma grand-mère qui m’a appris à aimer lire. Avec elle, je suis passée à l’étape supérieure de la lecture : celle qui te permet de t’évader de ta vie ou celle qui t’aide à grandir. C’est encore mieux.
Si vous êtes arrivés au bout de ces lignes, vous aurez compris que je n’arrive pas à résumer ! Pour ma défense, sachez que parfois ce n’est juste pas possible.
Je ne sais pas où ce blog va mener mais j’ai envie qu’il existe. Et pour qu’il existe bien et mieux, j’ai besoin de vous. N’hésitez pas à le visiter régulièrement et à échanger avec moi.
Il faudrait que je finisse cette présentation par une citation. J’ai essayé d’en trouver une qui collerait parfaitement à mes propos mais je me suis perdue entre celles de Descartes, de Baudelaire, d’Amélie Nothomb et même de notre président (actuel) sur citation-celebre.leparisien.com. Alors, j’ai pensé à me citer moi-même en toute modestie: « la lecture, c’est un gros kif qui mérite d’être partagé ». Juliane, 13 février 2022.