Bandes dessinées / Mangas, Coups de cœur

L’année où je suis devenue ado / Nora Dåsnes / Casterman

Je ne sais pas vous, mais plus on grandit plus on a tendance à rayer de notre esprit les états incroyables dans lesquels nous nous mettions lorsque nous étions jeunes, vraiment jeunes. Peut-être que vous l’êtes encore, vous ? Ou peut-être que vous n’avez pas oublié ces situations si particulières. Quand nous nous embrouillions avec nos amis et que cela engendrait des histoires qui nous dépassaient par leur immensité romanesque. Quand nous avions un crush sur un garçon/une fille, que nous ne dormions pas huit jours avant le jour J, celui du rendez-vous, celui du cinéma et de la main certainement moite qui effleurera sans doute la nôtre. Quand nous vivions des moments gênants ou de grands malheurs et que nous n’attendions qu’une seule chose : dormir et éventuellement mourir (mais en musique avec la musique la plus triste de toutes les musiques tristes. Je suis certaine que vous voyez exactement ce que je veux signifier par là).

Vous avez oublié tout ça, vous ? Ça peut arriver et ce n’est pas grave. Après tout, ce n’est que la faute de la vie pas-cool-parce-que-la-plupart-du-temps-elle-est-loin-d-être-magique-d-ailleurs-j-ai-du-linge-à-étendre. Mais ce serait chouette si on pouvait y repenser. Ou le vivre. Ça peut arriver. Tout est possible. Comme lorsque vous retombez amoureuse, à 31 ans, après avoir mis un mec dans votre caddie à gauche de votre écran d’ordinateur après que lui-même vous ait jeté un sort avec une baguette magique virtuelle. J’y reviendrai peut-être un jour, sur ce truc dingue mais dingue qui te bouscule à tel point que tu oublies que tu n’as pas étendu tes fringues depuis deux jours.

Tout cela pour vous dire que cela se produit, encore, de ressentir tout ce bordel d’émotions. Ou alors, à défaut de le vivre, un livre -oui, un simple livre- peut vous ramener à ça, à ce qui vous faisait vous sentir si vivant que vous aviez peur d’en décéder. Hé hé. C’est un peu ce qui m’est arrivée avec ce joli roman graphique. C’est comme s’il m’avait pris par les épaules, me les avait secouées et m’avait crié à l’oreille : « eh oh t’as oublié, ou quoi ? » Il faut bien évidemment que je fasse ici une mise au point : bien sûr, je réalise toujours avec émotion, en ouvrant les yeux le matin, que je me réveille avec l’être aimé. Et c’est toujours aussi bien ! Simplement, je ne sors plus du lit en mode ninja pour me brosser les dents en mode ninja-qui-se-brosse-les-dents-oui-j-aime-un-peu-trop-les-tirets, pour ensuite revenir me blottir contre cet être aimé l’air de rien. Quoique, c’est peut-être ce qu’il y a de plus beau dans l’amour : le fait qu’après plusieurs années passées ensemble, même avec votre vieux t-shirt de Motörhead et votre haleine qui laisse à désirer, celui qui est à côté de vous vous aime de manière aussi évidente qu’au premier jour, et vice-versa. Rien ne changera ça, pas même du colgoute spécial dents blanches au charbon. Quoi, je m’égare? Encore ! Pas possible !

Lorsqu’on a ce roman graphique en main, on ne s’attend pas vraiment à lire ce qu’on va lire. Enfin, pas tout à fait. La couverture est très chouette mais on la regarde différemment une fois le récit terminé. Elle n’est plus chouette. Elle est évidente. Elle raisonne alors avec tout, tout ce que vous avez lu, tout ce que vous avez vu, au long des quelques 200 pages.

Tout est différent, après. On ne voit plus de la même façon la forêt, la musique qui s’échappe du casque, les regards en arrière-plan, les mains dans les poches.

Ce roman graphique de Nora Dåsnes est traduit du Norvégien mais, très honnêtement, l’histoire pourrait se jouer n’importe où. Elle est universelle. Il n’y a qu’à moi que cela ait quelque peu posé problème car il a fallu que je recherche le caractère spécial å pour écrire le nom de l’autrice. J’ai appris, d’ailleurs, grâce à notre cher Wikipédiou, que la lettre å constitue aussi un mot à part entière, en danois, suédois et norvégien et qu’il signifie ruisseau ou rivière. C’est joli, je trouve, non ? Cette image s’accorde bien avec ce récit dans lequel la nature occupe une place importante. C’est une belle analogie que nous tenons là.

Je crois qu’il n’y a pas besoin de commentaire. Ou peut-être que si. Cette cabane. Cette petite fille qui s’en va écrire dans son journal en une douce fin d’été. Cette illustration montre peut-être exactement ce à quoi pourrait ressembler une petite fille avant qu’elle ne connaisse les tourments propres à l’apprentissage de la vie, lorsque l’on devient adolescent.

Au tout début de ce roman graphique, on apprend qu’Emma a passé un été tranquille, apaisant. Un été simple, qui lui ressemble. On imagine -puisqu’on apprend à la découvrir à travers son journal intime- qu’elle a joué de la clarinette et qu’elle s’est gavée de bonbons acides à la fraise. Qu’elle a dessiné dans son carnet, bien sûr. Ce qui est certain, c’est qu’elle a profité de bons moments avec son père -le meilleur père au monde de toutes les histoires des pères fictifs, je vous le dis- jusqu’au dernier jour, celui qui marque la fin de l’été parce qu’ils savourent tous deux les dernières glaces du congélateur. C’est doux, comme ambiance. C’est chaleureux et reposant, comme une belle et longue journée d’été. Rien ne présage que ce sera différent désormais. Parce qu’il y a bien encore deux mondes séparés pour Emma : celui du collège qui est un monde fermé, ennuyeux, marqué par les obligations, et celui de la forêt, qui renferme une cabane (ou plutôt une base), des combats de bâtons et un joli sentiment de liberté.

Regardez, il y a un petit ruisseau derrière. Un petit å.

Sauf que ! C’est la rentrée en cinquième et tout change. Tout ce monde qu’elle s’était construit, fait de poursuites dans la forêt et de grandes discussions avec Bao et Linnéa, ses deux copines de toujours, s’écroule. Disons plutôt qu’il s’effrite, petit à petit. À cause de quoi ? De l’amour évidemment ! Quel fourbe, celui-là.

L’amour, c’est trop débile ! Car Linnéa tombe amoureuse et fait vaciller le trio gagnant. Cela peut nous faire sourire, nous les adultes, mais tout se passe exactement comme cela quand on grandit. L’amitié est mise à rude épreuve et la façon dont on peut réceptionner cette fragilité nouvelle peut être vécue de manière très intense.

L’histoire qui se joue dans ce roman graphique pourrait être celle de toute jeune fille d’une douzaine d’années qui se situe à ce moment exact de sa vie où elle n’est plus une enfant mais pas encore une adolescente. Ce n’est pas le moment le plus confortable d’une existence parce qu’il y a toutes ces questions existentielles qui taraudent celui ou celle qui les vit. C’est ça : il y a peu, dans la tête d’Emma, elles n’existaient même pas, ces questions. Tout était beaucoup plus simple. Aussi simple que de déguster les lasagnes du meilleur papa de tous les papas fictifs, un samedi soir, sur le canapé. Désormais, elle n’arrête pas de penser à cette histoire de maturité. Qu’elle soit une fille-qui-a-des-histoires-d’amour ou une fille-qui-n-a-JAMAIS-d’histoire-d’amour (je suis ici obligée d’insérer une parenthèse chère à mon coeur pour vous dire à quel point je suis heureuse de voir qu’il y a aussi des autrices qui utilisent des tirets chers à mon coeur pour appuyer des expressions).

Ce que j’aime particulièrement, dans ce roman graphique, c’est la vérité justement retranscrite, que ce soit avec les images ou avec les mots. Parce que, clairement, il n’y a aucune facilité ni chemin tout tracé dans la vie. Vraiment, vraiment pas de chemin tout tracé. Encore moins en amour. Malgré tout ce qu’on a pu assimiler en la matière, depuis l’enfance. Je veux parler de cette image normée de l’amour. Rien n’est pas facile, surtout si les sentiments ne s’accordent pas avec les représentations longtemps imprégnées en nous.

Et puis Emma réalise elle aussi qu’elle est amoureuse – après bien des questionnements. Ben oui, comment on sait si on est amoureuse ? Linnéa lui apporte des pistes de réflexion : On le sait, c’est tout on le sent dans le ventre et puis on pense tout le temps à la personne et on trouve que c’est lui le PLUS BG de tout le collège !! et puis on devient un peu parano on le stalke sur Snapchat et tout. Oui, être amoureux, ça ressemble à ça mais chacun peut adapter cette version à sa propre vie – et à son âge, parole de presque quarantenaire (Oui ? Ben oui). C’est génial d’être amoureuse, c’est ce qu’Emma attendait pour être enfin cette fille mature, pour être comme les grands, les adolescents, les adultes. Et puis, c’est si chouette de se sentir amoureux. C’est comme être pleine de soda à l’intérieur. Comme se réveiller un matin de Noël.

Néanmoins, cela fait peur à Emma. Pourquoi ? On revient à cette fameuse image normée de l’amour qui est sensée coller à nos sentiments. Elle ne colle clairement pas avec ceux de la jeune fille. Emma est amoureuse de Mariam. Cela est compliqué à gérer, pour elle. Parce qu’il y a cette adrénaline que l’amour déclenche et qui est génialement flippante -cette peur est plutôt sympa et facile à apprivoiser- mais il y a aussi cette angoisse viscérale du regard des autres et celle-ci n’est pas celle qui te pousse à gravir mille Everest alors que tu n’as jamais fait une rando de ta vie. Elle est davantage du genre à te figer sur place, comme si tu ne faisais qu’une entité mi-homme mi-goudron avec le sol. Alors imaginez si l’on rajoute quelques complications amicales voire quelques trahisons…

Heureusement, il existe des personnes, que dis-je des piliers. Qui, quoi qu’il vous arrive dans votre vie, sont là. Juste là. Vous voyez où je veux en venir ? Vers qui ? Mais oui, vers ce père, le meilleur père de l’histoire des pères fictifs. Non seulement il fait les meilleures lasagnes du monde mais il fait partie de ce genre de specimen peut-être devenu trop rare qui écoute puis qui énonce simplement les mots qu’il faut. Les mots parfaits.

Le personnage du père est l’un des mes personnages préférés de ce roman graphique, vous l’aurez compris. Je crois que je suis tombée un peu amoureuse (pardon, mon amour mais ce n’est qu’un crush romanesquement fictif). D’autant plus qu’il a de très très bons goûts musicaux.

Est-ce que ça se fait de demander à Emma si je peux épouser son papa ? Mon amour, tu sais peut-être ce qu’il reste à faire…

Nous ne connaissons pas l’histoire d’Emma et de son papa. Pourquoi vivent-ils seuls ? Emma en souffre-t-elle ? Ne sont relatés que des moments d’une justesse infinie. Que ce soit des discussions à cœur ouvert ou des interrogations drôles mais existentielles sur la façon la plus propice de réagir quand on est père d’une fille qui devient ado. Il y a tant de tendresse dans ce récit. Elle est à son apogée avec la scène démontrée ci-dessus mais elle se ressent tout au long de la lecture. Jusqu’à la fin qui est sublime. Les dix dernières pages sont d’une beauté indéniable. A l’image de tout le roman. Mais alors, la fin. Il est difficile de s’en remettre. Âmes sensibles, ne surtout pas s’abstenir !

Ce roman graphique est à mettre entre toutes les mains. Que vous soyez préado, ado ou adulte. Pour maintes raisons. Pour accompagner les sentiments terrorisants et parfois contradictoires que vous ressentez. Pour comprendre les autres et les regarder différemment, au-delà des apparences et surtout des normes. Pour se souvenir et se rappeler que tout ce remue-ménage d’émotions, c’est ce qui nous rend vivants. Alors, n’oublions pas et vivons. Vraiment !

Romans pour préados

Papa, l’argent et moi… / Julien Artigue / Oskar

Aujourd’hui, j’ai choisi de vous parler d’un roman court au propos essentiel : la pauvreté. Vous savez, ce genre de sujet que l’on préfère occulter parce qu’il y a par essence une sorte de gêne ou de honte qui y est associée. Pourtant les questions d’argent sont au cœur de nos préoccupations. Je ne vous apprends rien. On pleure en faisant nos pleins d’essence. On culpabilise d’avoir fait l’achat d’un bien non-essentiel (maintenant on doit vivre avec la dichotomie essentiel/pas essentiel. Il semblerait, de manière générale, que nous aimons bien penser en ce sens, comme s’il n’y avait qu’une vision binaire et quelque peu manichéenne du monde et des possibilités. C’est peut-être pour ça qu’on s’en met plein la tronche aussi, pas besoin de regarder les débats chez Hanouna pour le comprendre, on le voit ou on le vit chaque jour. Opposer. S’opposer. Et se crier dessus au lieu de se comprendre. Est-ce que je m’égare encore dans une parenthèse qui fait 15 kilomètres de long ? Oui, encore. Raphaël Enthoven ou tout autre philosophe de pacotille, sors de mon corps et vite, s’il te plaît). Bref. On y est. Tout est question d’argent parce que c’est l’argent qui nous fait vivre. Avant, de mon temps, jadis, il y a bien longtemps, on pouvait vivre d’amour et d’eau fraiche mais désormais, là, dans ce monde un peu détraqué, sans argent, on n’est rien, on ne peut rien. Ou alors, c’est difficile. À priori, nous ne sommes pas tous des milliardaires dont les seules préoccupations un tant soit peu anxiogènes s’orienteraient autour de la possibilité de démolir un pont historique pour faire passer un bateau clinquant et hors-norme.

On en est là. L’argent n’est pas forcément une promesse de vivre mieux et de la meilleure façon possible. L’argent, ça peut aussi être cette possibilité de détruire ce qui est vraiment précieux et de devenir un gros con. Oupsi.

Mais on ne peut pas faire sans.

L’argent, c’est la grande préoccupation des adultes. Les enfants ne devraient pas s’en préoccuper. Ce n’est pourtant pas le cas de la narratrice de ce récit. Parce que tout fout le camp autour d’elle et que ça la touche, forcément. Elle exprime tout cela très naïvement mais c’est normal, c’est une petite fille. Elle ne comprend pas la réalité qui se trame autour d’elle.

En même temps, ses émotions s’expriment avec une intensité folle. Légitimement. Sa maman est partie, la laissant seule avec son père. La jeune fille lui écrit des lettres dans lesquelles elle expose ses frustrations, ses incompréhensions. Sa colère, aussi.

L’écriture est simple, elle souffre de quelques maladresses, de redondances, d’un style un peu exagéré. Mais si la forme laisse perplexe par moment, le fond est percutant. On comprend la manière dont le père veut s’en sortir sans toutefois impacter la vie de sa fille. Et sans rien lui dire. Il a mis en place toutes sortes de stratégies. Les règles qu’il a disposées sur le réfrigérateur, par exemple. Plus d’eau en bouteille parce que c’est une aberration. Tirer la chasse d’eau une fois sur deux. Le chauffage à 18° sinon les pulls, si on a froid, ça existe (et les plaids et les grosses chaussettes en pilou et les bouillottes, c’est moi qui le dit, parole de frileuse). La fin des trajets en voiture car c’est comme si on tirait sur un ours polaire en carabine. Voilà pour les stratégies et les non-dits. Or, on sait que ce sont les non-dits qui sont les plus destructeurs. La vérité ferait moins mal mais elle se cache derrière la honte. Donc…

A ce moment-là de ma critique, je sens que vous avez besoin de souffler un peu. Le sujet est pesant. Et il me reste encore beaucoup d’éléments du récit à vous partager. C’est le moment de vous offrir une petite anecdote qui fait écho à ma lecture et surtout, à ma vie incroyablement intéressante.

Ce passage m’a soudainement ramenée à l’un des moments les plus tragiques de ma vie. Le NOOOOOOOOOOOOOOON de l’héroïne. C’est ce cri que j’aurais du pousser si mon conjoint m’avait dit, en allant donner le bain à notre enfant -14 mois à l’époque – qu’il allait lui couper les cheveux. Il ne l’a pas fait. C’était une surprise. Et quelle surprise !

Vous ne verrez pas de photo de mon enfant ici. Mais imaginez seulement le garçonnet le plus beau du monde, en toute objectivité bien sûr, avec la coiffure de Godeffroy de Montmirail dans « les Visiteurs » ou bien celle de Jim Carrey dans « Dumb et Dumber ». Pour mémoire, ça donne ça :

C’est vraiment la MÊME coupe. Photos trouvées sur trendycut.com. Je n’ai pas mieux comme copyright mais ces images devraient automatiquement tomber dans le domaine public. Pour que tout le monde sache qu’il est possible d’en arriver là si, avec vos ciseaux, vous n’avez plus le contrôle de vous-même ou si vous pensez, à tort, être un génie de la coiffure

Voilà à quoi ressemblait mon fils, mon ange sublime descendu des cieux de la beauté et béni par les dieux de la perfection. Je n’exagère pas quand je vous évoque le résultat. Forcément, j’ai pleuré. Lui, il était tout heureux de me montrer sa nouvelle coupe. Il souriait. Il est ainsi, mon fils. Heureux de toute nouveauté qui peut égayer sa vie et la vie des autres. Il souriait et moi je pleurais. Pour ne pas lui créer de traumatismes irréversibles, je lui ai affirmé que je pleurais parce qu’il était magnifique. Une mère sait mentir quand il faut. Mais dès que mon fils a eu le dos tourné, mes lèvres se sont animées à destination de mon conjoint. Aucun son ne sortait de ma bouche mais il a bien déchiffré ce que je souhaitais lui dire : Plus. Jamais. Ça. Ou. Tu. Vas. Le. Regretter. Malheureusement pour le monde entier, le confinement de mars 2020 a débuté deux jours plus tard. Heureusement pour nous, nous avons pu vivre cloîtrés, loin des regards et des jugements.

Interlude terminée. Revenons au roman. Les petites économies et les stratégies paternelles s’effacent derrière la réalité glaçante qui les rattrapent. Elle ne peut être évitée. Il n’est alors plus question d’économiser l’eau ou de repousser l’achat d’un foulard dans un commerce du centre-ville. Les huissiers – qui sont pris pour des cambrioleurs par l’héroïne – les dépouillent de tous leurs biens et le manque de nourriture a un impact dramatique sur la santé de la jeune fille. Cette dernière est obligée de prendre des décisions radicales pour aider son père. C’est le signe que non. C’est trop.

La fin n’est pas plausible. C’est le défaut des romans que j’ai lus qui sont issus de cette collection intitulée « Droits de l’enfant », chez Oskar Jeunesse. Ils amènent à réfléchir sur des sujets graves (le harcèlement, l’inceste, les violences intra-familiales, etc) mais les solutions envisagées sont bien trop simplistes et édulcorées pour être validées comme telles. Une petite solution ne peut résoudre un gros problème. Ou juste momentanément.

Allons au bout des choses, plus loin dans la réflexion. C’est bien évidemment essentiel de sensibiliser sur de tels sujets mais le monde ne peut se résumer à des problèmes couplés à des happy-ends. Il est bien plus complexe que cela. Il passe par des détours nécessaires. Des essais parfois infructueux. Des détours sans nul doute sineux. Tout le monde peut le comprendre, même les plus jeunes.